Burnout professionnel: No limit… enfin presque!

Avant de faire un burn out, je suis loin de penser faire partie des 12% d’actifs concernés par ce mal de notre siècle (étude de 2020), l’épuisement professionnel.
Pourquoi ? Parce qu’on se sent invincible. Toutes ces informations à traiter, ces demandes pressantes, ce désir de se dépasser, de reconnaissance, procure un « shoot » inégalable. On surfe sur le changement !… et tout d’un coup la vague rattrape… c’est le bouillon… On est en pleine ascension professionnelle ou dans une frénésie de travail incontrôlable… La surcharge informationnelle n’est plus filtrée, les objectifs et les actions se retrouvent dans le même espace temps, le but a perdu de son sens, et on n’arrive plus à avancer, on perds confiance en soi!  Pourtant il faut continuer, pas le temps de s’arrêter, ce n’est pas le moment…

Comment se crée la saturation?

Dans ces phases de frénésie de travail, en toute inconscience, la loi de l’immédiateté règne sans pitié. Hors dans l’immédiateté il n’y a pas d’intermédiaire entre ce qui suit et ce qui précède, et à force d’enchaîner l’immédiateté il devient impossible d’en ajouter plus, c’est la saturation. Comment rompre avec cet enchaînement. Prendre un temps de transition, des temps de repos ? Au moment même où je n’ai pas le temps de prendre du temps ! « Où est passé le filtre pour trier toutes ces informations ? Pourquoi je n’arrive pas à stopper « la machine à laver » dans laquelle je suis entraîné(e) ? A quel moment je débranche pour ne pas me laisser envahir ? »

C’est tout le paradoxe de la vie : c’est dans l’immédiateté, dans l’ici et maintenant que je peux réellement lâcher prise et me redonner de l’espace. C’est le seul moyen de revenir à ce que je suis en train de vivre. En même temps si je n’arrive plus à modérer les objectifs et les actions à court, moyen et long terme alors il n’y a plus qu’accumulation , saturation, perte de sens… Comment trouver l’attitude juste face à ces changements permanents et immédiats ?

La saturation est par ailleurs un risque important chez les hypersensibles du fait de leur gout du travail bien fait, de leur empathie qui leur fait vouloir répondre au mieux aux demandes faites, ils-elles brassent une quantité d’informations, de réflexions en cours, tout cela les amène à flirter avec la saturation. S’ils ou elles se connaissent suffisamment, ils-elles sauront réguler régulièrement pour éviter l’épuisement. En revanche, s »ils-elles restent dans l’exigence sans concession, le risque de burnout sera important. Le burnout est 2 fois plus important pour une personne hautement sensibles que pour les autres. Cela mérite de s’y pencher

Les signaux d’alerte

1. Épuisement émotionnel : C’est l’un des symptômes les plus caractéristiques du burnout. Les personnes atteintes peuvent se sentir émotionnellement vidées, épuisées et incapables de faire face aux demandes du travail ou de la vie quotidienne. Elles peuvent se sentir cyniques, détachées et désengagées émotionnellement des autres.

2. Dépersonnalisation : Le burnout peut entraîner un sentiment de cynisme et de détachement envers les autres, en particulier envers ceux avec qui la personne interagit dans un contexte professionnel. Il peut y avoir une tendance à traiter les autres de manière impersonnelle, voire hostile.

3. Diminution de l’accomplissement personnel : Les personnes en burnout peuvent ressentir un sentiment d’incompétence et de diminution de l’estime de soi liée à leur travail. Elles peuvent avoir l’impression de ne pas être satisfaites de leurs réalisations professionnelles et de ne pas trouver de sens ou de satisfaction dans leur travail.

4. Fatigue persistante : Le burnout peut s’accompagner d’une fatigue persistante qui ne disparaît pas même après un repos adéquat. La personne peut se sentir épuisée physiquement, mentalement et émotionnellement, ce qui peut affecter sa capacité à fonctionner normalement dans sa vie quotidienne.

5. Difficultés de concentration et de mémoire : Les personnes en burnout peuvent avoir du mal à se concentrer sur les tâches, à prendre des décisions et à se souvenir des informations. Cela peut entraîner une baisse de la performance au travail et une augmentation des erreurs.

6. Irritabilité et susceptibilité accrues : Le burnout peut rendre les personnes plus irritables, impatientes et réactives face aux situations stressantes. Elles peuvent avoir du mal à gérer leurs émotions et réagir de manière disproportionnée à des événements mineurs.

7. Problèmes de sommeil : Les troubles du sommeil tels que l’insomnie, les difficultés à s’endormir ou à rester endormi peuvent être courants chez les personnes en burnout. Le stress chronique peut perturber le cycle de sommeil, ce qui aggrave encore la fatigue et l’épuisement.

Il est important de noter que les symptômes du burnout peuvent varier d’une personne à l’autre et que leur intensité peut également fluctuer. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez présente ces symptômes de manière persistante, ne restez pas sans agir, c’est toujours plus simple de récupérer quand on n’a pas épuisé.e toutes ses réserves.

Comment éviter ou récupérer du burnout professionnel ?

En développant de nouveaux réflexes plus appropriés face à ces enchaînements d’équilibre et de déséquilibre. Apprendre à mieux se connaître dans ce « mode par défaut »,  voir comment il se déclenche sans que nous y prenions garde en phase de stress et d’accélération. Ainsi une nouvelle hygiène de vie peut s’installer, de nouveaux réflexes se développer. Il faut au minimum 7 semaines au cerveau pour qu’une habitude au quotidien devienne un réflexe. Tout comme le sport, si nous décidons d’en faire 2 fois par semaine, il faudra environ 2 mois avant que cela devienne une habitude.

Parmi les participants au programmes MBSR, j’ai vu comment chacun pouvait retrouver une vraie capacité de choix, une liberté d’être et d’agir dans l’incertitude. Le burnout peut être une véritable opportunité de rebondir vers un mode de fonctionnement qui nous respecte mieux.
Plus d’informations : https://opresent.fr/pleine-conscience-mbsr/cycle-pleine-conscience-mbsr-9-seances/

Par ailleurs un suivi individuel permet d’inscrire une prise de conscience et de construire de nouvelles habitudes, en traversant les moments de doute et en reconstituant ses réserves patiemment.
Chaque suivi intègre de la méditation, des suggestions pratiques pour garder des limites ajustées et bien sur dénouer des shémas qui ont conduit au burnout.
pour en savoir plus : https://opresent.fr/suivi-individuel/suivi-individuel-pour-quoi-faire/